bienvenue à correspondance par lettres
Je vous écris perdu entre les mots à choisir et
les phrases à écrire, je vous adresse cette lettre d’un pays sans frontières et
sans limites , ce pays est mon cœur , un cœur traçant sur cet écran de verre
les prolongements de ces désirs, les vestiges de ses préférences égarés jusque
là dans la médiocrité de ce temps maudit .
Je vous écris avec une main
tremblante d’un esprit évadé qui cherche dans ses idées, l’issu d’un bonheur
éphémère que je m’efforce à éterniser en voulant bâtir une amitié perpétuelle,
nourrie de fidélité et de sincérité.
Je vous écris, chers amis,
porté par l’espoir d’espérer, envolé par la croyance inébranlable dans un
demain labile mais jamais trompeur.
A l’instant où je vous écris,
la nuit voile le ciel de sa noirceur tiède, les lumières éclosent comme des
cierges escaladant le bois noir des églises, le bruit meurt dans le creux des
cieux, j’aime ce moment ; aux confins du jour et de la nuit, du clair et du
sombre, c’est au cours de ce clignement de temps que mon esprit pend mes ennuis
aux bouts des fils d’une euphorie inexplicable, je deviens ce moi - même qui se
détache de la machine que je suis … que nous sommes et c’est à ce moment là que
je me lave de mon hypocrisie, que je puisse certifier que je suis sincère et
c’est à ce moment précis que je vous adresse cet air de sincérité et de vérité,
un air portant dans ces ailes les pollens de mon désir à tisser une amitié
forte et fragile, forte contre le mensonge et l’orgueil et fragile pour écraser
les règles préalablement établies dans les relations humaines, je veux une
amitié schizophrène.
Ces traits dessinés et ses
silhouettes de lettres courant dans les travées de votre ordinateur peuvent
vous paraître prématurés à une amitié non encore née, ces paroles peuvent
prendre l’apparence de la vingtième correspondance entre nous mais c’est ainsi
et je suis ainsi, je suis ce fleuve qui quitte son lit dès l’afflux des
premiers ruisseaux qui lui donne naissance, je suis cet arbre voulant donner
des fruits avant même d’étendre ses branches, je crois à la destinée des choses
avant leurs existences, aujourd’hui je peux croire en nous … croiriez - vous en
cela pour autant ?
Amicalement
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